Pendant deux ans, Thibault a participé à une étude hors du commun, rendue publique le 3 octobre dans la revue The Lancet. Après de nombreux essais, une équipe de chercheurs·euses a réussi à lui faire bouger ses quatre membres paralysés grâce à une combinaison qu’il contrôlait par la pensée.
Aujourd’hui âgé de 30 ans, le jeune homme préfère tenir son nom de famille secret mais révèle ses premières impressions : ses premiers pas lui ont donné l’impression d’être le « premier homme sur la Lune », rapporte BBC News.
Il y a quatre ans, cet opticien a fait une chute monumentale dans une boîte de nuit. Blessé à la colonne vertébrale, il est resté paralysé et a passé les deux années suivantes à l’hôpital. C’est à ce moment qu’il a été mis en contact avec le professeur Alim-Louis Benabid – président du conseil exécutif de Clinatec – et consort.
Au cours d’une opération, les scientifiques ont posé deux implants à la surface des parties de son cerveau en charge du mouvement. Les électrodes présentes dans ces implants sont chargées de lire l’activité cérébrale et transmettent les informations à un ordinateur, qui les transforme en instructions pour l’exosquelette.
« C’est loin d’être une marche autonome », précise toutefois à le professeur Alim-Louis Benabid. Avec ses 65 kg de robotique hautement sophistiquée, l’exosquelette ne permet pas encore à son·sa porteur·euse de se déplacer à l’extérieur du laboratoire. En effet, ce·tte dernier·ère doit obligatoirement être harnaché au plafond pour limiter les risques de chute. Il s’agit toutefois d’une avancée notable, car des appareils à l’approche similaire ne permettaient jusqu’à présent que de contrôler un seul membre par exemple.
Désormais, les scientifiques veulent affiner leur exosquelette. Ils désirent par exemple développer le contrôle des doigts, pour qu’à l’avenir, Thibault puisse manipuler des objets.
Source : BBC News