Crédits : Robert Clark/National Geographic Ça commence comme un film de Steven Spielberg. Nous sommes en mars 2011 et des mineurs de la province canadienne d’Alberta creusent toujours plus loin pour extraire le sable bitumineux des profondeurs de la terre. Il est déjà arrivé qu’ils déterrent du bois pétrifié ou de la roche très ancienne, mais ce jour-là la machine bute sur quelque chose d’anormalement dur. En descendant dans les ténèbres de la cavité, les hommes braquent leurs lampes torches sur un trésor inestimable : le fossile d’un dinosaure vieux de 110 millions d’années, mieux préservé que toutes les découvertes paléontologiques réalisées jusqu’ici. Six ans après l’heureux accident, National Geographic révèle dans son numéro de juin des images et des détails sensationnels à propos de la créature fantastique, préservée au-delà de nos espérances. Crédits : Paleomap Project/Musée royal Tyrrell de paléontologie Le fossile est en réalité celui d’un nodosaure, un herbivore couvert d’une armure de pointes mesurant près de 5,5 mètres de long et qui devait peser près d’1,4 tonne. Le dinosaure a été pétrifié du museau jusqu’aux hanches, et s’il s’agit d’une découverte proprement incroyable, c’est qu’en plus du squelette de la bête, les scientifiques disposent pour la toute première fois d’une preuve sans pareille de ce à quoi il ressemblait. Le nodosaure est une espèce nouvelle d’ankylosaure – ces herbivores dont la queue se termine par un genre de massue – dont la peau cuirassée et hérissée de pointes menaçantes servait d’armure pour se protéger contre les prédateurs. Crédits : Robert Clark/National Geographic Source : National Geographic