Crédits : Noboru Hashimoto/Getty Images C’est en début de primaire que la tendance cannibalistique d’Issei Sagawa s’est révélée à lui pour la première fois : alors qu’il observait les cuisses d’une de ses camarades, il s’est dit intérieurement qu’elle semblait délicieuse. Ce n’est que 32 ans plus tard, en 1981, alors qu’il étudie à la Sorbonne, que ce Japonais va assouvir sa soif de chair humaine pour la première fois. Aujourd’hui, Sagawa se promène librement dans les rues de Tokyo… Une histoire vraie terrifiante qu’un documentaire de Vérena Paravel et Lucien Castaing-Taylor va raconter, d’après le Daily Beast. C’est lorsqu’il est arrivé à Paris pour étudier la littérature que son désir cannibal est devenu pressant. Le jeune étudiant n’avait plus qu’une obsession : faire venir une prostituée la nuit dans sa chambre, et la tuer pour la déguster. C’est finalement une étudiante allemande qui tombera entre ses griffes. Comme il le répétera à plusieurs reprises, « son objectif final était de la manger, pas nécessairement de la tuer ». Malgré cela, l’expérience a constitué « un moment historique [pour lui] », a-t-il par la suite témoigné. Deux jours plus tard, il enfouit les restes de son festin dans deux mallettes qu’il compte jeter dans le lac du Bois de Boulogne. Mais du sang dégoulinant des fentes alerte les passants, qui préviennent la police. Après deux ans passés dans une prison française à attendre son procès, Issei Sagawa est jugé : le tribunal le déclare fou et destiné à passer le restant de ses jours dans un hôpital psychiatrique. Mais une fois transféré au Japon, les autorités locales n’ont aucune matière pour maintenir indéfiniment enfermé le jeune cannibal de force. Il restera néanmoins jusqu’en 1986 au sein d’une institution, qu’il décidera alors lui-même de quitter. Bien qu’il n’ait semble-t-il pas recommencer à tuer depuis Renée Hartevelt, Sagawa ne s’est de son propre aveu jamais débarrassé de son obsession et prévoit de réitérer l’expérience avant sa mort. Il a même réfléchi au mode de cuisson, de fines tranches bouillies : « Je pense même qu’un sukiyaki ou un shabu shabu serait la meilleure manière de les cuisiner, afin de savourer réellement le goût naturel de la viande. » Il écrit en attendant des livres illustrés sur ses fantasmes, en espérant qu’on arrêtera un jour de le prendre pour un monstre. Il y a peu de chances. Source : Daily Beast