Malgré les arguments avancés par les écologistes, le tribunal de Medan, en Indonésie, a autorisé la construction d’un barrage hydraulique, financée par la Chine. Ce projet va pourtant détruire l’habitat des orangs-outans les plus menacés d’extinction au monde, provoquant à coup sûr la mort des 800 primates de la région, rapporte le Guardian. Des inondations et d’autres dégâts terribles seront en effet inévitables dans la forêt de Batang Toru, où vit cette espèce menacée.
Walhi, le groupe qui attaquait l’entreprise chinoise Sinohydro en justice, a affirmé qu’il ferait appel et « utiliserait tous les moyens légaux » à sa disposition pour empêcher la construction du barrage. Ils affirment par ailleurs que le rapport sur l’impact environnemental du projet à 510 mégawatts signé Sinohydro est profondément erroné et ne fait pas état de la menace qu’il représente pour la faune.
Pongo tapanuliensis, l’ourang-outan qui vit à Batang Toru, n’a été découvert qu’en novembre 2018, confondu avant cela avec l’orang-outan de Sumatra, lui aussi menacé d’extinction. Ce sont des analyses ADN qui ont permis aux scientifiques de découvrir cette espèce aux caractéristiques uniques. La forêt où doit être construit le barrage est le seul endroit sur Terre où ces primates sont installés, et sans protection humaine, ils disparaîtront à jamais, assurent les écologistes. Mais pour l’heure, les humains semblent leur réserver un autre sort.
Source : The Guardian