Brunei était sur le point de devenir le seul pays d’Asie du Sud-Est à sanctionner l’homosexualité et l’adultère par la peine de mort. Mais une levée de boucliers internationale a finalement entraîné le replis du sultan Hassanal Bolkiah le 5 mai. ABC News explique qu’en dépit des lois controversées anti-LGBTQ adoptées en avril 2019, le Brunei n’engagera finalement pas de poursuites pour homosexualité et adultère.
Le code pénal du sultanat a été modifié le 3 avril dernier. Par ces changements, être homosexuel·le à Brunei était désormais considéré comme un crime passible de la peine capitale. Mais cette annonce a déclenché une vague d’opposition internationale menée par le Canada, des célébrités comme George Clooney ou encore des défenseurs·euses des droits humains à travers le monde. Amnesty International a par exemple appelé la communauté internationale à « condamner de toute urgence la décision de Brunei de mettre en pratique ces sanctions cruelles ». Leurs réactions semblent n’avoir pas été sans effets.
Dans une allocution télévisée, le sultan du petit État de l’île de Bornéo a finalement annoncé qu’il prolongeait officiellement le moratoire sur la peine de mort. Cela signifie que bien que la loi stipule toujours que toute personne homosexuelle devrait être condamnée à la peine capitale, elle ne sera jamais appliquée. Le sultan a également promis que son pays allait ratifier la Convention des Nations unies contre la torture, déjà signée par Brunei. Mais s’il ne compte plus appliquer la peine capitale, pourquoi ne pas tout simplement faire abroger la loi ?
Source : ABC News