Crédits : Diabetes Research Institute/University of Miami Miller School of Medicine Mission accomplie. Une femme américaine s’est faite greffer un pancréas artificiel avec succès, d’après un rapport publié le 11 mai dans la revue de médecine de Nouvelle-Angleterre. Atteinte d’un diabète très avancé de type 1, cette mère de famille de 45 ans n’a désormais plus besoin de s’injecter elle-même des piqûres d’insuline. Après une année de transplantation d’îlot de cellules produisant de l’insuline à l’intérieur de l’omentum – une grosse membrane située dans l’estomac –, les cellules continuent d’opérer, comme prévu. En utilisant l’omentum comme lieu de transplantation, les chercheurs de l’université de Médecine de Miami ont ainsi pu éviter les complications associées au traditionnel organe utilisé pour les greffes, le foie. Le but ultime de la recherche est d’identifier un endroit approprié pour le BioHub, un mini-organe artificiel, copie-conforme du pancréas. Et après cette expérience réussie sur cette patiente, l’omentum semble être le lieu idéal pour réaliser ce genre de transplantation. Avant cette greffe, « sa vie était sévèrement impactée par la maladie. Elle a dû déménager chez ses parents. Et lorsqu’elle voyageait, elle devait le faire avec son père », raconte David Baidal, l’auteur principal du rapport. Malheureusement, elle n’est pas la seule à souffrir de cette maladie. En France, plus de 3,5 millions de personnes seraient atteintes de diabète, plus ou moins grave. La réaction positive de cette patiente suite à la transplantation des îlots de cellules pourrait être un premier pour aider ces millions de personnes à vivre normalement, sans avoir constamment à gérer la maladie. « Nous sommes en train de chercher un moyen pour optimiser cette thérapie d’îlots de cellules à une plus large population. Cette étude nous donne de l’espoir pour les différentes approches de la greffe », se réjouit le chercheur. Source : New England Journal of Medecine