Un hôpital du Colorado, l’UCHealth, a une nouvelle politique pour les greffes d’organes : l‘établissement a déclaré que les donneurs comme les receveurs devront impérativement être vaccinés, « dans presque toutes les situations », rapportait le Washington Post le 6 octobre.
Selon la Health Resources and Services Administration, plus de 100 000 personnes sont sur la liste d’attente nationale de transplantation d’organes aux États-Unis, mais seulement 39 000 transplantations ont été effectuées en 2020. Un chiffre faible qui confirme que les organes sont des ressources limitées. De son côté, le porte-parole d’UCHealth, Dan Weaver, a indiqué à Vice News que le taux de mortalité des receveurs de greffe est bien au-dessus de celui de la population générale. Il a ajouté que « les études montrent qu’environ un receveur de greffe sur quatre qui contracte le Covid-19 en mourra. » C’est donc pour lui « un risque très important ».
Ce sont ces différentes raisons qui ont poussé l’hôpital du Colorado à prendre des décisions fermes, que beaucoup jugent trop radicales. Mais l’UCHealth a déjà commencé à informer les patients de ces nouvelles mesures. Leilani Lutali, une femme en insuffisance rénale de stade 5, et son donneur, Jaimee Fougner, ont ainsi été marqués comme inactifs sur la liste des greffes de l’hôpital car ils n’ont pas été vaccinés contre le Covid-19, ont-ils témoigné auprès de la chaîne CBS Denver. Ils ont désormais 30 jours pour se faire vacciner sous peine d’être retirés de la liste. « Les médecins doivent tenir compte des risques à court et long terme pour la santé des patients lorsqu’ils envisagent de recommander une greffe d’organe », justifie le porte-parole de l’hôpital.
Aux États-Unis, les centres de transplantation peuvent imposer leurs propres critères d’admissibilité aux participants. À la Cleveland Clinic par exemple, les demandes de greffe comprennent des évaluations médicales, psychosociales et financières, et au centre médical de l’université de Pittsburgh, il est interdit de consommer de l’alcool pendant six mois pour réaliser une greffe du foie.
Source : The Washington Post