Une nouvelle étude révèle que 55 des plus grandes entreprises américaines, dont Nike, n’ont pas payé un centime d’impôts aux États-Unis depuis trois ans. Nike a pourtant réalisé 4,1 milliards de dollars de bénéfices, révélait le New York Times le 2 avril.
Selon cette étude, le géant du streetwear fait partie des 55 grandes entreprises qui ont pu échapper en toute légalité au paiement des impôts au cours des trois dernières années, même si la marque a réalisé 4,1 milliards de dollars de bénéfices au cours de cette période. Parmi les autres entreprises, on trouve notamment FedEx, Salesforce.com ou Williams, qui ont toutes réalisé plusieurs milliards de bénéfices.
L’enquête explique que le plan de réforme fiscale promulgué en 2017 par le président Donald Trump a été l’un des facteurs moteurs qui ont aidé les entreprises les plus rentables à réduire leur facture fiscale, car il a ramené le taux d’imposition des sociétés de 35 % à 21 %. Dans certains cas, beaucoup d’entre elles ont également eu recours à toute une série de déductions et d’exemptions légales, ce qui a encore réduit la facture.
Ajouté à cela, le CARES Act promulgué l’année dernière par le président Donald Trump dans le but d’aider les entreprises et les familles à la suite de la pandémie de coronavirus, permettait temporairement aux entreprises d’utiliser leurs pertes en 2020 pour compenser les bénéfices réalisés au cours des années précédentes. Une série de petits ajustements qui ont permis à certaines grandes entreprises de tricher davantage encore.
On apprenait en 2017 dans les « Paradise Papers » que Nike évitait de payer plusieurs milliards d’euros d’impôts en Europe grâce à des montages aux Pays-Bas et aux Bahamas. Si leur permet d’origine leur permet légalement de ne pas payer d’impôts malgré leurs bénéfices montres, on ne s’étonnera pas que ces entreprises rivalisent de machiavélisme pour ne pas en payer à l’étranger.
Source : The New York Times