Des membres ukrainiens d’Anonymous ont piraté Roskomnadzor, l’agence fédérale russe en charge de la surveillance des médias. Ils sont parvenus à mettre la main sur 360 000 fichiers révélant la censure qu’opère la Russie dans le récit de son rôle et de ses actions en Ukraine, indiquait le Jerusalem Post le 10 mars.
L’effort de guerre ukrainien est total, et chaque savoir-faire est mobilisé pour lutter contre l’envahisseur russe. Avec le soutien de l’entièreté du groupe de pirates informatiques Anonymous (qui avait annoncé entrer en cyberguerre contre la Russie le 24 février), des membres ukrainiens ont porté un nouveau coup à leur adversaire. En dévoilant 360 000 fichiers de Roskomnadzor, la police des médias russes, ils ont pu prouver que Moscou censurait tout contenu qualifiant la guerre comme une « invasion russe » de l’Ukraine. De même, Anonymous démontre que l’agence russe a bloqué l’accès à Facebook à de nombreux russes, et que même des articles sur Wikipédia ont été censurés.
« Anonymous a réussi à pénétrer et à divulguer la base de données de Roskomnadzor, l’agence fédérale russe responsable de la surveillance, du contrôle et de la censure des médias, et à rendre publics plus de 360 000 fichiers », a ainsi confirmé le groupe sur son compte Twitter AnonymousTV.
Ce coup de force n’est pas le premier depuis leur entrée en cyberguerre contre la Russie. Plus que l’entrave au bon fonctionnement des systèmes informatiques russes, leur principal objectif semble surtout être d’informer les citoyens russes, qui subissent la censure de leur gouvernement. Le groupe avait par exemple piraté des émissions télévisées russes ayant une forte audience, pour y glisser des informations et des messages anti-guerre. Un site web hors des radars de Roskomnadzor a également vu le jour, sur lequel des utilisateurs du monde entier peuvent « diffuser la vérité sur la guerre » dans des mails directement envoyés à des citoyens russes au hasard.
Source : The Jerusalem Post