L’année dernière, Adidas et Parley for the oceans, une organisation qui lutte pour la protection des océans, avaient annoncé leur collaboration. Ils ont ensuite présenté leur prototype aux Nations Unies : un modèle de sneakers entièrement conçu avec des déchets de la mer recyclés. Ces baskets ont demandé beaucoup de temps et de travail à la marque et à son collaborateur, le designer londonien Alexander Taylor. La chaussure se compose de deux plastiques : le PET (polytéréphtalate d’éthylène), qui constitue la partie supérieure de la basket et qui provient d’une collecte des déchets marins réalisée aux Maldives en novembre dernier, ainsi que de nylon qui, lui, vient de filet de pêche récupéré sur les côtes Africaines, abandonnés par des pêcheurs clandestins. « C’est un projet particulier pour plusieurs raisons, notamment car nous avons réussi à créer un design qui s’éloigne des lignes habituelles et reconnaissables d’Adidas… J’étais déterminé à créer une chaussure qui parlait d’une cause », explique Taylor, « le graphisme des vagues est venu naturellement, suivi de la forme en coquillage de la chaussure ». À elle seule, la basket équivaut à 16,5 bouteilles de plastique et 13 grammes de nylon. La conception des chaussures de sport a demandé beaucoup de travail et de temps d’étude aux créateurs. Le modèle étant trop rigide pour être portable, il a fallu revoir toute l’intégration du plastique. « Dès que nous recevions un nouveau matériel un tout petit peu différent en terme de poids ou de qualité, il se passait toujours quelque chose d’imprévu et, bien-sûr, cela voulait dire qu’il fallait tout repenser » explique Taylor. Adidas se doit d’assurer la performance et la résistance. Les prototypes étaient donc testés sur leur flexibilité et leur endurance sur des centaines de kilomètres. Crédit : core77 Tous ces ajustements ont pris une année entière à l’équipe. « Les filets de pêches sont faits en nylon (polycaprolactam), qui est sûrement l’un des plastiques les plus durs à travailler, donc la première préoccupation était de le rendre assez malléable pour assurer le confort. Ça nous a obligé à recommencer le procédé à de nombreuses reprises, mais le matériel qui est maintenant sur les bobines est d’une bien meilleure qualité que la version originelle du matériel. C’est génial », se satisfait Taylor. Travailler sur le filet de pêche demande énormément de travail en amont également. Il faut le nettoyer, éliminer tous les débris coincés dedans et surtout les odeurs de poisson, « un problème du processus qu’il faut encore développer ».
vidéo via Youtube Les difficultés surpassées, le fruit de cette collaboration doit maintenant être commercialisé. Mais ce ne sera pas pour tout de suite, étant donné le travail que demande la réalisation d’une seule paire. Cependant, Adidas a lancé le 8 juin, à l’occasion de la Journée mondiale des océans, un concours sur Instagram. Les réalisateurs écolos en herbe sont invités à créer un petit film de quelques secondes dans lequel ils doivent montrer comment ils réduiraient leur usage quotidien de plastique. 50 paires de la collaboration Adidas x Parley sont à gagner. Le concours prendra fin le 31 juillet. Source : Adidas L’histoire vraie de l’orque de Sauvez Willy.