Dès le mois d’octobre prochain, la ville San Francisco lancera le programme « Dream Keeper Fellowship », qui prévoit de verser à certains citoyens identifiés comme faisant partie d’un gang une aide mensuelle de 300 dollars pour qu’ils ne tirent sur personne et évitent autant que faire se peut de se faire tirer dessus, annonçait le San Francisco Examiner fin août.
En raison de l’augmentation préoccupante du taux d’homicides dans la ville californienne – on en compte 21 depuis le début de l’année contre 14 sur toute l’année 2019 –, la ville de San Francisco a décidé de lancer un programme peu conventionnel. Selon un rapport officiel, la majorité des personnes impliquées dans les violences par armes à feu, qu’il s’agisse des tireurs ou des victimes, sont directement associées à douze gangs de la ville.
San Francisco commencera donc à verser 300 dollars par mois à certains individus affiliés à ces groupes criminels pour qu’ils ne se fassent pas tirer dessus et ne tirent sur personne. Les participants du programme pourraient également gagner 200 dollars supplémentaires par mois s’ils recherchent activement un emploi ou respectent les conditions de leur remise en liberté, dans le cas des anciens détenus.
« Le but de ce programme est de dire que nous allons investir des ressources dans ce jeune de 25 ans qui a déjà été arrêté huit fois, qui est en liberté conditionnelle, qui est fier d’être membre d’un gang de son quartier, et qui ne cherche même pas à s’en sortir », a déclaré David Muhammad, directeur exécutif du National Institute for Criminal Justice Reform. « Ce n’est pas une décision populaire et elle peut ne pas être politiquement acceptable, mais c’est ce que l’on doit faire pour réduire la violence armée. »
La bourse devrait être lancée en octobre sous la forme d’un petit programme pilote. Il n’y aura que tout d’abord qu’une dizaine de participants, puis 30 d’ici la fin de l’année et, en cas de succès, 200 à 300 participants au total. Le programme décidera à qui offrir l’inscription en se basant sur une analyse continue des données statistiques sur la criminalité.
Source : San Francisco Examiner