Quelques arrêts de métro et 30 ans d’espérance de vie séparent les habitants de Streeterville de ceux d’Englewood. D’après un rapport rendu début juin par la New York University School of Medicine, les inégalités entre ces quartiers de Chicago sont si grandes qu’on vit en moyenne trois décennies de plus dans le premier.
Alors que les rues à majorité blanche de Streeterville sont pleines de nonagénaires, les Afro-Américains qui occupent la plupart des logements d’Englewood ne peuvent guère espérer dépasser la soixantaine. À un côté de la ville les hôpitaux, à l’autre les faits divers résume le Chicago Tribune, qui dénombré 4 800 fusillades là où les revenus sont les plus faibles.
« Il est de plus en plus admis que votre santé dépend davantage de votre code postal que de votre code génétique », indique Marc Gourevitch, un des auteurs de l’étude. « Votre code postal ne devrait pas déterminer si vous pourrez connaître vos petits-enfants. À certains égards, c’est pourtant ce que je vois dans ces données. C’est choquant. »
Affecté par l’épidémie de crack des années 1980, Englewood connaît heureusement une baisse du nombre de violences, grâce à la vigueur du milieu associatif. Mais un gouffre le sépare encore de Streeterville.
Source : Chicago Tribune