Selon l’immunologue Beda Stadler, ancien directeur de l’Institut de virologie et d’immunologie de l’université de Berne, les sons gutturaux du dialecte alémanique présentent un risque accru de contamination au coronavirus, écrivait le quotidien suisse 24 Heures mercredi 4 mars. On le parle notamment en Alsace.
Parmi les principaux moyens de transmission du COVID-19, la conversation entre deux personnes. Et dans ce domaine, le professeur Beda Stadler estime que le dialecte alémanique (un ensemble de dialectes parlés en Suisse, dans le sud-ouest de l’Allemagne, en Alsace, dans l’ouest de l’Autriche, au Liechtenstein et dans le nord de l’Italie par 6,5 millions de personnes) est le plus apte à favoriser la transmission du virus à cause des sons de gorge qui le caractérisent et des postillons qui les accompagnent.
Il développe : « Il semble que l’infection par gouttelettes soit plus fréquente que l’infection par contact salissant (contact avec des mains contaminées). Cela signifie que tousser, éternuer et, théoriquement aussi, parler peut contaminer. Vous pouvez voir que l’air que vous respirez contient des gouttelettes par le fait que le miroir s’embue lorsque vous respirez devant la glace. Il est également défavorable que le coronavirus s’attaque d’abord à la gorge. »
Si aucune étude scientifique ne vient étayer la thèse du professeur Stadler, celle-ci ne fait pas une très bonne publicité au dialecte alémanique.
Source : 24 Heures