Une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l’université de Nankin, en Chine, révèle qu’environ 26 000 tonnes de déchets plastiques liés à la pandémie de Covid-19 ont été déversés dans l’océan, révélait le Guardian le 10 novembre.
Depuis le début de la crise sanitaire, 8,4 millions de tonnes de déchets plastiques ont été générés dans 193 pays. C’est ce que nous apprend une étude réalisée par Yiming Peng et Peipei Wu, chercheurs à l’École des sciences atmosphériques de l’université de Nankin. Ils y dévoilent des chiffres ahurissants : 46 % de ces déchets plastiques non pris en charge proviennent d’Asie, où le nombre de porteurs de masques et de gants est le plus élevé, suivie par l’Europe (24 %) et l’Amérique du Nord et du Sud (22 %). D’après les deux chercheurs, 87,4 % des déchets excédentaires proviennent des hôpitaux tandis que les équipements de protection individuelle tels que les gants ou les masques représentent seulement 7,6 % du total.
Pas moins de 26 000 tonnes de déchets plastiques mal gérés ont été générés sur la totalité des déchets plastiques. La majorité de ces déchets sont des gants et des masques, beaucoup plus utilisés durant la crise sanitaire. « La pandémie a entraîné une demande accrue de plastiques à usage unique qui intensifie la pression sur un problème mondial de déchets plastiques déjà hors de contrôle », expliquent Yiming Peng et Peipei Wu. « Les plastiques libérés peuvent être transportés sur de longues distances dans l’océan, rencontrer la faune marine et potentiellement entraîner des blessures ou des morts. »
Les conséquences sont déjà visibles : en mars, une étude a présenté le premier cas d’un poisson piégé dans un gant médical aux Pays-Bas. Un masque a également été retrouvé dans l’estomac d’un manchot au Brésil. Les prédictions des scientifiques révèlent que d’ici la fin du siècle, presque tous les déchets plastiques liés à la pandémie finiront au fond des océans et sur les plages.
Source : The Guardian