Le président russe Vladimir Poutine a déclaré l’état d’urgence après la fuite de 20 000 tonnes de pétrole dans une rivière du cercle Arctique, nous apprend BBC News ce 4 juin. L’origine de cette fuite s’explique par l’effondrement d’un réservoir de carburant d’une centrale électrique, près de la ville sibérienne de Norilsk le 29 mai dernier.
L’usine en question appartient à une filiale de Norilsk Nickel, le premier producteur mondial de nickel et de palladium. Mercredi 3 juin, lors d’une vidéoconférence télévisée, Vladimir Poutine a fustigé le patron de l’entreprise pour son temps de réaction bien trop long. « Pourquoi les agences gouvernementales n’ont-elles appris cela que deux jours après les faits ? » a-t-il demandé au chef de la filiale, Sergei Lipin. « Allons-nous apprendre les situations d’urgence comme celle-ci sur les réseaux sociaux ? » Le président russe a ordonné l’ouverture d’une enquête sur l’accident et un directeur de la centrale électrique a depuis été arrêté.
L’accident s’est produit lorsque les piliers supportant un réservoir de carburant dans une centrale électrique ont commencé à s’affaisser. En effet, la zone est construite sur un permafrost qui a fondu avec le réchauffement climatique. La fuite de pétrole a dérivé à environ 12 km du lieu de l’accident, faisant virer au rouge de grosses portions de la rivière Ambarnaya. L’état d’urgence signifie que des forces supplémentaires seront envoyées dans la région pour aider à l’opération de nettoyage.
Cet accident est considéré comme le deuxième plus important de l’histoire moderne de la Russie en terme de volume, a déclaré un expert du Fonds mondial pour la nature. Il a contaminé une zone de 350 km², selon les médias russes.
Source : BBC News