Dans les 90 jours suivant une infection du coronavirus, près d’un cinquième des patient.e.s développeraient une maladie mentale telle que des troubles de l’humeur, des troubles anxieux, des insomnies voire une dépression. C’est la conclusion inquiétante d’une étude de chercheurs de l’université d’Oxford, publiée dans le Lancet et citée par le Guardian le 10 novembre.
Les chercheurs britanniques ont également découvert que les personnes présentant des troubles psychiatriques ont 65 % plus de risques de contracter le Covid-19. « C’est une découverte inattendue qui demande qu’on approfondisse nos recherches », a confié au Guardian le Pr Max Taquet, coauteur de l’étude. « Mais en attendant, le fait d’être atteint d’un trouble psychiatrique devrait être ajouté à la liste des facteurs de risque du Covid-19. »
Les scientifiques ne savent pas, à l’heure qu’il est, si ces troubles mentaux sont causés par le virus lui-même, par des conditions préexistantes chez le.la patient.e, ou par certains traitements prescrits pour le contrecarrer. « Beaucoup de gens s’inquiètent de savoir si les survivants du Covid-19 ont davantage de risques de développer des troubles mentaux… eh bien, nos conclusions montrent que c’est probablement le cas », déplore Paul Harrison, professeur de psychiatrie à Oxford et coauteur de l’étude.
L’étude d’Oxford a passé au crible les dossiers médicaux de 69 millions d’Américains, dont 62 000 cas confirmés de coronavirus. « Il n’est pas impossible que le Covid-19 ait un effet direct, quel qu’il soit, sur votre cerveau et votre santé mentale », poursuit le Pr Harrison. « Mais cela reste encore à prouver définitivement. »
Source : The Guardian