En menant une étude sur les herbes marines de Shark Bay, en Australie, des biologistes marins ont découvert que Posidonia australis, une plante tapissant les fonds marins, était en réalité un seul et même organisme. Elle s’étend sur 180 km et constitue donc la plus grande plante du monde, nous apprennent-ils dans The Conversation ce 1er juin.
Beaucoup ont déjà croisé ces longues bandes verdoyantes qui dansent au gré des courants. Des scientifiques ont décidé de s’intéresser à ces herbes marines de plus près en étudiant la Posidonie australienne. Ils ont eu la stupéfaction de constater qu’il ne s’agissait pas d’une myriade de plants différents mais bien d’une seule et unique plante s’étendant sur 180 km.
Ce résultat fait de cette herbe marine la plante la plus vaste au monde. Au-delà de sa taille, un autre aspect a particulièrement fasciné les chercheurs : elle est polyploïde, c’est-à-dire qu’elle possède deux fois plus de chromosomes que les autres. Il existe d’autres espèces de plantes polyploïdes comme les pommes de terre ou encore la banane. Cette particularité génétique rend ces plantes stériles mais elles peuvent continuer de se développer à l’infini si elles ne sont pas perturbées. Et Posidonia australis a eu tout le temps de le faire.
Pourtant, au cours de l’été 2010-2011, une grosse vague de chaleur a frappé Shark Bay, qui a subi des dégâts considérables au niveau de sa flore marine. La plante, que les scientifiques supposent donc stérile, a néanmoins réussi à s’adapter aux changements environnementaux en continuant de pousser. Les chercheurs supposent que c’est grâce à des mutations génétiques que cette Posidonia australis de 180 kilomètres de long a pu survivre à ces chocs thermiques.
Source : The Conversation