En 1942, Gerda Cole, une réfugiée juive de 18 ans, n’a eu d’autre choix que de confier son nouveau-né à un couple d’Anglais alors qu’elle fuyait les nazis. 80 ans plus tard, à présent installée au Canada, elle a retrouvé sa fille Sonya pour son 98e anniversaire, racontait le Washington Post le 25 mai.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Gerda Cole a fui l’Autriche pour aller vivre en Angleterre en tant que réfugiée juive. Elle n’avait que 18 ans lorsqu’elle a dû confier son bébé à un couple vivant sur place. Adolescente et sans argent, c’est le cœur brisé qu’elle a laissé sa fille Sonya à un avenir meilleur. « Si j’avais été dans une meilleure position, j’aurais essayé », a déclaré Gerda. Mais le destin a fini par les réunir.
Tout a commencé lorsque Stephen Grist, le fils de Sonya, a vérifié qu’il était bien d’origine autrichienne afin d’obtenir la citoyenneté européenne. Lors de ses recherches, il a trouvé le certificat de naissance de sa mère ainsi que les noms de ses parents. La seule chose qui manquait à Stephen était le certificat de décès de sa grand-mère. Il a alors découvert que Gerda était toujours en vie. « Ma première réaction a été de vouloir aller la voir », témoigne Sonya. Elle a alors organisé ses retrouvailles avec sa mère, perdue de vue depuis 80 ans.
Durant toutes ces années, Gerda Cole n’a cessé de penser à Sonya mais n’a jamais voulu la contacter, afin de ne pas perturber sa nouvelle vie. C’est donc huit décennies plus tard, pour son 98e anniversaire, que Sonya s’est rendue à la maison de retraite de sa mère. « Nous avons tout simplement eu un déclic », explique la nonagénaire. Elles ont ensuite passé le week-end ensemble à essayer de rattraper le temps perdu. « Nous avons beaucoup de choses en commun », affirme Gerda.
Source : The Washington Post