Des scientifiques ont pu séquencer le génome d’une victime de l’éruption du Vésuve à Pompéi. Une avancée qui offre un nouvel éclairage sur la santé des hommes à l’époque de la catastrophe, relatait The Guardian le 26 mai.
Des scientifiques ont réussi à séquencer l’ADN d’un homme victime de l’éruption du Vésuve en 79 après J.-C. D’après son génome, l’homme avait entre 35 et 40 ans lorsqu’il est décédé. Après comparaison de son ADN, il montrerait davantage de similitudes physiques avec les Italiens modernes du centre d’Italie qu’avec ceux qui y vivaient à l’époque de la Rome antique.
Après une analyse de son squelette, les scientifiques ont découvert des lésions sur les vertèbres de l’homme. En combinant cette découverte avec les propriétés de son ADN, les chercheurs suggèrent qu’il a pu souffrir de tuberculose avant de mourir. « Cela pourrait être la raison pour laquelle ils ont attendu que tout se termine, peut-être dans la sécurité de leur maison, par rapport aux autres victimes qui fuyaient et dont les restes ont été trouvés dans des espaces ouverts », a suggéré Serena Viva, anthropologue à l’université de Salento.
Il est possible que ce soit grâce à l’éruption elle-même que les scientifiques aient récupéré un ADN vieux de 2000 ans. En effet, des matériaux pyroclastiques se sont libérés et auraient servi de protection contre les facteurs environnementaux qui généralement dégradent l’ADN. Si cette théorie s’avère exacte, alors les scientifiques vont pouvoir étudier l’ADN d’autres victimes de Pompéi.
Source : The Guardian