Les États-Unis viennent de mettre une prime de cinq millions de dollars (environ 4,7 millions d’euros) sur la reine des narcotrafiquantes au Honduras, Herlinda Bobadilla, relatait Vice le 5 mai.
Herlinda Bobadilla, aussi appelée “La Chinda”, est soupçonnée de diriger le cartel de la drogue des “Montes” avec ses deux fils. Cette mère de famille de 62 ans est déjà connue au Honduras pour diriger l’une des familles criminelles les plus influentes du pays. Elle serait donc également à la tête d’un réseau de trafic de cocaïne. Le réseau serait extrêmement sophistiqué et aurait à sa disposition de nombreux moyens de transports.
Avions, camions, bateaux, tous les moyens sont utilisés pour acheminer les cargaisons de drogue au départ de la Colombie jusqu’au Panama, au Honduras, au Guatemala et surtout aux États-Unis. Des allers-retours illégaux qui ne sont donc pas du goût du président Joe Biden. Cette prime de cinq millions de dollars fait de Bobadilla une des dernières Patronnas, ces femmes à la tête de cartels, à être ciblées par le gouvernement américain, quelques jours seulement après l’extradition vers les États-Unis de l’ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernández, accusé de trafic de drogue.
Une prime aux allures de message visant à mettre la pression sur la nouvelle présidente du pays, Xiomara Castro, afin qu’elle se débarrasse définitivement de toutes les narco-trafics entretenus par son prédécesseur. « La présidente Castro est en train de faire table rase de tout ce que Juan Orlando Hernández possédait en termes d’infrastructures de narcotrafiquants. Les piliers de sa structure financière doivent être neutralisés », a déclaré Douglas Farah, directeur de la société IBI, spécialisée dans la recherche en sécurité.
Source : Vice