La créatrice de CRISPR, une technologie qui permet de réécrire le code génétique de brins d’ADN à des endroits précis, est persuadée de pouvoir modifier génétiquement certaines espèces afin de lutter contre le réchauffement climatique, relatait MIT Technology Review le 26 avril.
La méthode CRISPR, développée par Jennifer Doudna, lui avait valu un prix Nobel de Chimie en 2020. Son invention a en effet marqué une avancée spectaculaire dans le domaine de la réparation génétique, et a notamment été utilisée pour de nombreux patients à travers le monde. Mais la scientifique a l’intime conviction que sa technologie pourrait être utile dans bien d’autres domaines que celui de la médecine. « Je soupçonne qu’au cours de la prochaine décennie, lorsque nous penserons à l’impact global et à l’impact sur la vie quotidienne que pourrait avoir cette technologie, c’est là que les utilisations pour faire face au changement climatique auront potentiellement un impact beaucoup plus large », a-t-elle ainsi déclaré.
Les êtres vivants concernés par cette manipulation génétique sont les plantes, grâce à leur utilisation de la photosynthèse. Au cours de ce phénomène bien connu, les plantes captent le dioxyde de carbone dans l’atmosphère, et relâchent dans l’air de l’oxygène. L’idée est d’améliorer le système racinaire et la production de subérine des végétaux. La subérine, c’est l’enveloppe protectrice qui se situe sur les plantes, qui a la capacité de stocker le dioxyde de carbone, soit l’un des gaz principaux responsables de l’effet de serre.
C’est donc la captation de CO2 qui constitue la piste de recherche poussant les chercheurs à croire que cette expérience pourrait totalement changer la donne. Une hypothèse porteuse d’espoir qui, si elle se confirme, amènerait à des changements majeurs dans la lutte contre les gaz à effet de serre. La technologie CRISPR pourrait donc avoir un impact direct pour lutter contre une crise climatique de plus en plus inquiétante.
Source : MIT Technology Review