Dans une vidéo publiée sur Telegram ce dimanche, Daech a lancé un appel à mener de nouvelles attaques en Europe et en Israël. L’organisation entend profiter de la guerre en Ukraine pour déstabiliser l’Occident et venger la disparition de son chef mort en février, rapportait le Parisien le 18 avril.
Les chefs de Daech se succèdent, mais le groupe entend conserver une même ligne directrice. Suite à la mort d’Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi en février dernier, qui s’est fait exploser à l’approche des forces américaines, l’organisation terroriste a nommé Abou al-Hassan al-Hachimi al-Qourachi comme nouveau dirigeant. Celui-ci, choisi par son prédécesseur avant sa mort, compte réaffirmer la puissance de Daech sur la scène internationale. C’est ainsi que son porte-parole, Abou Omar al-Mouhajir, a demandé ce dimanche dans une vidéo publiée sur Telegram à ses fidèles de lancer de nouvelles attaques en Europe et en Israël. L’Occident étant actuellement tourné vers la guerre en Ukraine, il estime le moment bien choisi pour de nouvelles attaques qui pourraient contribuer à le fragiliser un peu plus et venger la mort de son chef.
« Nous annonçons, en nous appuyant sur Dieu, une campagne bénie pour prendre notre revanche. Combattez-les tous et Allah répondra. Le moment est venu pour vous », clame al-Mouhajir dans son communiqué vidéo. Israël est lui aussi visé par les menaces, et le porte-parole du groupe déclare vouloir « restaurer le califat et libérer Jérusalem ». Pour cela, les attaques individuelles sont favorisées, al-Mouhajir précisant que les « fidèles doivent s’armer et mener de nouvelles attaques ».
Ce nouvel appel s’inscrit dans un contexte dans lequel Daech n’a pas réussi à lancer et à diriger des attaques majeures en Europe depuis des années. Dès lors, le groupe « doit mener des attaques en Europe et aux États-Unis afin de regagner en crédibilité et faire à nouveau parler de lui », indique Olivier Guitta, directeur de la société de conseil en sécurité GlobalStrat. Ses dernières attaques se sont effectivement limitées à des initiatives individuelles, comme celle portée en 2021 contre le député britannique David Amess, poignardé à mort par Ali Harbi Ali. Selon Guitta, la question est donc de savoir « si le groupe a la capacité logistique de mener une attaque spectaculaire en Europe comme en 2015 à Paris ou en 2016 à Bruxelles ».
Source : le Parisien