Lindsay Ridgell, une mère vivant en Arizona, vient d’être déclarée non coupable de négligence parentale par une Cour d’appel locale, indiquait le Miami Standard le 5 avril. Elle était jugée pour avoir consommé du cannabis médical alors qu’elle était enceinte, afin de traiter ses nausées matinales extrêmes.
Les juges ont décidé qu’il n’y avait pas négligence, la mère ayant eu la permission d’un médecin d’utiliser le cannabis comme traitement médical, en vertu de la loi de l’Arizona Medical Marijuana Act (AMMA). Son enfant avait été testé positif au cannabis peu de temps après sa naissance, en mai 2019. L’hôpital avait immédiatement informé le Department of Child Safety – le service de protection de l’enfance américain – et elle avait été inscrite au Registre central, où son nom restera pendant 25 ans, ce qui pourrait éventuellement lui poser problème pour l’obtention d’un emploi.
« Le directeur du Département des services à l’enfance a commis une erreur en plaçant Mme Ridgell au Registre central. Une personne peut y être inscrite si son nouveau-né a été exposé à certaines drogues, dont la marijuana, mais seulement si cette exposition ne résulte pas d’un traitement médical administré par un professionnel de la santé », a écrit Randall Howe, l’un des trois juges ayant statué, dans son jugement. Il a ajouté : « Le médecin qui a certifié l’éligibilité de Mme Ridgell à l’utilisation de la marijuana médicale savait qu’elle était enceinte ».
Le cas de Lindsay Ridgell avait fait grand bruit outre-Atlantique. Il avait recueilli le soutien de l’organisation National Advocates for Pregnant Women, de l’Academy of Perinatal Harm Reduction et de la comédienne américaine Amy Schumer.
Source : Miami Standard