Lundi 1er mars, deux missiles de croisière russes ont touché la tour de télévision de Kiev. Alors que les télévisions du monde montraient la colonne de fumée qui s’élevait autour de son antenne, notre photographe Sergey Mikhalchuk était sur place pour témoigner des conséquences au sol. Cinq personnes ont été tuées.
Sergey Mikhalchuk est arrivé sur les lieux à 17 h 14, 4 minutes après l’explosion. Cinq personnes ont été tuées, toutes civiles. Un homme qui se trouvait sur les lieux au moment des frappes, que vous voyez sur les photographies, a survécu à l’explosion.
La tour de la télévision est située dans le district de Babi Yar, où se trouve également un mémorial en mémoire des Juifs tués par les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. « Le poste de transformation, qui alimente la tour en électricité, ainsi que le matériel sont endommagés », a indiqué le maire de Kiev, Vitali Klitschko.
Emmanuel Macron avait à peine raccroché, lundi après-midi, quand un nuage de feu et de débris s’est formé autour de la tour de la télévision à Kiev. Le président français avait demandé à son homologue russe « un arrêt de toutes les frappes et attaques contre les civils et lieux de résidence ». Selon l’Élysée, Vladimir Poutine avait « confirmé sa volonté de s’engager » sur ce point. Mais quelques minutes plus tard, deux missiles de croisière russes se sont écrasés sur la tour de la télévision dans la capitale ukrainienne.
Alors que le Kremlin expliquait, au moment où il lançait son invasion du pays le 24 février, qu’il ne s’en prendrait qu’à des cibles militaires, ses frappes se sont peu à peu rapprochées des immeubles, des quartiers et des routes où vivent les civils. À Kharkiv, dans l’est du pays, une brassée de roquettes est tombée en plein centre-ville dans la journée du mardi 1er mars, faisant neuf victimes et 37 blessés. Selon le maire, Igor Terekhov, trois enfants ont péri. Les autorités ukrainiennes déploraient alors 2 000 morts civiles.
Notre photographe, Sergey Mikhalchuk se trouvait à quelques pas de la tour de télévision lorsqu’elle a été touchée par les deux ogives. Il a couru vers l’explosion et est arrivé 4 minutes après l’impact. Des flammes brûlaient encore sur le sol et aux fenêtres. Elles consumaient les cadavres de cinq corps. À quelques pas, un homme qui venait d’échapper à l’explosion marchait sur le bitume, hagard, le poing levé vers le ciel.