Il est communément admis que la prise de MDMA est suivie d’une descente plus ou moins difficile à gérer, et de lendemains déprimants. Mais une étude intitulée « Éclaircir le mythe des Blue Mondays » démontre que la prise de MDMA en milieu clinique n’entraîne aucune descente ni lendemain difficile pour les usagers. Bien au contraire, rapportait Vice le 23 février.
S’il s’agit d’un psychostimulant considéré comme une drogue illégale, la MDMA est une substance qui présente des intérêts nombreux pour les scientifiques, dont certains y voient la promesse d’un traitement efficace contre certaines maladies mentales ou troubles psychiques. Des chercheurs se sont penchés sur son cas lors d’une expérience sur 14 personnes inscrites à un cours de psychothérapie assistée par la MDMA, afin de traiter des troubles d’alcoolisme.
Les résultats sont étonnants : la prise de MDMA, contrôlée et dans un cadre clinique, n’a provoqué aucune descente chez les usagers. Alors que la drogue est reconnue pour pouvoir provoquer des états dépressifs après sa consommation, l’ensemble des cobayes auraient été d’une humeur parfaitement stable et même positive durant toute la semaine suivante, sans aucune fluctuation significative.
« Les gens prennent généralement de l’ecstasy récréative le soir. Ils restent debout toute la nuit et ne dorment pas. Cela contribue grandement à la sensation de malaise et de gueule de bois le lendemain. Les effets de la mauvaise humeur persistent pendant plusieurs jours après une nuit de sommeil manquée, ce qui provoque également l’effet “Blue Monday” quelques jours plus tard », a ainsi expliqué le Dr Ben Sessa, co-auteur de l’étude et chercheur au Collège Impérial de Londres.
Le problème ne résiderait donc pas intrinsèquement dans la MDMA, mais dans la manière avec laquelle elle est consommée. Le Dr Sessa recommande effectivement de consommer la substance (dans un cadre thérapeutique) de préférence le matin, et de passer une journée calme en évitant l’activité physique, en se permettant des pauses et surtout en s’hydratant convenablement. En bref, tout l’inverse d’une rave.
Source : Vice