Une équipe internationale de chercheurs s’est penchée sur une exoplanète incroyable, qu’ils décrivent dans une étude parue dans Nature Astronomy le 21 février. Plus grosse que Jupiter et située à 855 années-lumière de la Terre, elle possède des nuages faits de métaux vaporisés d’où tombent des pluies de rubis et de saphirs liquides.
Découverte pour la première en 2015, l’exoplanète WASP-121b est l’une des mieux étudiées à ce jour. Déjà au courant de sa taille (plus grande que Jupiter), de sa position et de beaucoup de ses caractéristiques, des scientifiques ont approfondi les recherches à son propos. Celles-ci les ont menés à trouver de l’eau dans la stratosphère de WASP-121b, une première pour une exoplanète.
« Malgré la découverte de milliers d’exoplanètes, nous n’avons pu étudier l’atmosphère que d’une petite fraction d’entre elles en raison de la difficulté de ces observations », explique Thomas Mikal-Evans, astronome à l’Institut Max Planck en Allemagne. « Nous ne nous contentons plus de prendre des clichés isolés de régions spécifiques de l’atmosphère des exoplanètes, nous les étudions comme les systèmes en 3D qu’elles sont réellement. »
C’est de cette manière que les chercheurs ont finalement réussi à reconstruire le cycle complet de l’eau sur WASP-121b. Celui-ci indique qu’étonnamment, l’eau ne se condense pas en nuages sur cette planète. À partir de l’étude des températures de ses faces jour et nuit, ils ont compris que ses nuages se forment en réalité à partir de métaux lourds vaporisés précédemment détectés dans son atmosphère. De tels nuages en métal permet aux chercheurs de déduire qu’il pleut des pierres précieuses liquides sur WASP-121b.
Mais pour qu’un tel phénomène soit rendu possible, cela signifie bien sûr que les températures infernales qui règnent à sa surface la rendent hostile à toute vie. La collecte de rubis et de saphirs liquides ne paraît donc pas envisageable.
Source : Nature Astronomy