Des scientifiques des universités de Harvard et d’Emory ont fabriqué un petit poisson artificiel fait de cellules de muscle cardiaque humain, qui nage en imitant les battements d’un cœur, relatait EurekAlert le 10 février.
Si le petit poisson synthétique peut ainsi se déplacer dans une solution de sel et de glucose, c’est grâce à sa queue qui bat de gauche à droite au rythme des battements d’un cœur humain ; la performance peut se répéter continuellement pendant plus de 100 jours grâce aux cardiomyocites qui génèrent l’énergie propre à le faire se mouvoir.
La création du poisson “biohybride” repose sur deux systèmes régulatoires clés de notre cœur : sa capacité à fonctionner spontanément, sans besoin d’une stimulation consciente – l’automaticité –, et le partage d’informations initié par le mouvement mécanique – le signal mécano-électrique. Grâce à cette étude, les chercheurs espèrent faire des progrès sur ces deux aspects particuliers des maladies cardiaques.
« Notre but ultime est de créer un cœur artificiel capable de remplacer le cœur mal formé d’un enfant », explique Kevin Kit Parker, bioingénieur à l’université Harvard. Mais créer quelque chose qui ressemble à un cœur et créer quelque chose qui fonctionne vraiment comme tel sont deux choses bien différentes. La création de ce petit poisson est un grand pas dans cette direction.
Source : EurekAlert