Alors que des milliers de soldats russes se massent à la frontière entre le Belarus et l’Ukraine, à quelques kilomètres de là, les troupes militaires ukrainiennes s’entraînent dans la zone contaminée de Tchernobyl, rapportait CNN le 8 février.
Personne ne vit plus ici depuis l’explosion du réacteur n°4 de la centrale nucléaire en 1986. Suite à la catastrophe, une large zone aux alentours avait été condamnée en raison des radiations et plus de 20 000 personnes avaient été déplacées. 36 ans plus tard, le secteur est réinvesti par les militaires pour se prémunir contre un autre potentiel drame humain.
Bien que le président russe Vladimir Poutine continue d’assurer qu’une invasion de l’Ukraine ne fait pas partie de ses plans, le déploiement de son armée régulière au Belarus pour des exercices censés débuter ce jeudi inquiète grandement la communauté internationale, les Ukrainiens en premier lieu. D’autant plus que des photos satellite montrent que des campements russes s’établissent tout près de la frontière ukrainienne, à des centaines de kilomètres du lieu des exercices.
Si la Russie venait effectivement à envahir l’Ukraine, la zone d’exclusion de Tchernobyl pourrait représenter un point de passage vers Kiev, la capitale se trouvant à deux heures de route à peine. L’OTAN et les États-Unis affirment que la présence russe au Belarus est passée de 5 000 soldats en janvier à environ 30 000 ce mois-ci.
Source : CNN