Dans un article paru sur le site de la NASA le 31 janvier, l’agence spatiale américaine annonce qu’elle a mis au point un « rapport de transition de la Station spatiale internationale » qui devrait se terminer par sa destruction dans le Pacifique, comme envisagé dans un document officiel.
Après des années de bons et loyaux services, l’ISS se dirige lentement vers la fin de son histoire. La station orbitale devrait ainsi être détruite aux alentours de 2031, après un peu moins de dix années d’une « transition d’opérations vers des services commerciaux ». Il s’agira donc d’utiliser l’ISS à des fins scientifiques, toujours, mais de plus en plus commerciales également via le développement du tourisme spatial. Après cela, la méga-structure sera plongée dans l’océan Pacifique.
Pour ce faire, la NASA détaille son intention de désorbiter la station spatiale. D’abord, la mission de contrôle actionnera des propulseurs pour faire baisser petit à petit l’altitude de l’ISS. Une fois la station assez proche de l’atmosphère terrestre, en janvier 2031 si tout se passe comme prévu, elle effectuera la dernière manœuvre qui la dirigera vers un crash volontaire dans une région isolée et inhabitée de l’océan Pacifique connue sous le nom de Point Nemo, un point du globe utilisé par les nations terrestres pour y enfouir leurs débris spatiaux, et qui a été le réceptacle d’au moins 263 de ceux-ci depuis 1971.
Voilà donc la triste fin annoncée d’une des plus grandes coopératives scientifiques internationales jamais entreprises, et le début d’une nouvelle ère, plus nationaliste, dans son approche de la recherche et de l’exploration spatiale. La Chine et la Russie, par exemple, ont ainsi déjà prévu de mettre leur propre station spatiale en orbite dans les prochaines années. La Chine en est même très proche puisqu’elle a déjà envoyé des astronautes occuper les modules en orbite et pense que sa station sera pleinement opérationnelle à la fin de l’année.
Sources : NASA/CNN