Dans un post de blog publié sur la plateforme Medium et repéré par Vice, une utilisatrice de Horizon Worlds, le métavers de Meta (ex-Facebook), dit avoir été victime d’un « viol collectif virtuel » quelques secondes après être entrée dans l’univers.
À peine Horizon Worlds a-t-il ouvert ses portes, en fin d’année dernière, que les premiers cas de harcèlement sexuel ont été rapportés par plusieurs utilisateurs.trices. Si Meta dit tenter de solutionner le problème en renforçant sa fonctionnalité de blocage, la technologie présente pour le moment des failles dans lesquelles s’engouffrent les pires dérives.
Nina Jane Patel, la cofondatrice de Kabuni, une société d’analyse du métavers, décrit en détail son expérience traumatisante dans son article. « Moins de 60 secondes après mon arrivée, j’ai été harcelée verbalement et sexuellement. Trois ou quatre avatars masculins, avec des voix d’hommes, ont essentiellement violé mon avatar et pris des photos. Alors que j’essayais de m’enfuir, ils ont crié : “ne fais pas semblant de ne pas avoir aimé” et “va te frotter sur la photo”. Une expérience horrible qui s’est passée si vite que je n’ai pas eu le temps de penser à mettre en place la barrière de sécurité. J’étais pétrifiée. C’était surréaliste. C’était un cauchemar. »
Face à de si graves problèmes, la réponse de Meta n’est pas à la hauteur selon l’éditorialiste du Guardian Arwa Mahdawi, pour qui se contenter de renforcer la fonctionnalité de blocage « est l’équivalent numérique de dire aux femmes que si elles ne veulent pas être harcelées en marchant dans la rue, elles n’ont qu’à rester chez elles ». « C’est de la misogynie à la papa reconditionnée pour l’ère numérique », assène-t-elle. Un constant désolant qui se retrouve jusque dans les commentaires du post de Nina Jane Patel. « Il y a une solution simple : ne choisis pas un avatar de femme », a dit l’un d’eux.
Source : Vice