Mardi soir derrière les murs du centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan, « une quarantaine de détenus du sixième étage du Bâtiment-A ont refusé de réintégrer leurs cellules en fin de journée », annonçait le syndicat Ufap-Unsa Justice. La raison de ces protestations ? L’arrêt temporaire des cantines de poulet-frites.
Le calme est revenu dans la prison vers 20 heures, après l’intervention des Équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS). Trois détenus ont été placés en quartier disciplinaire suite à cette rébellion.
« Pour rappel, cette cantine de “poulet-frites” est une simple faveur accordée à la population pénale et en aucun cas un dû », assène le syndicat dans son communiqué. Ici, la cantine désigne les produits que les détenus peuvent acheter et non le réfectoire de l’établissement.
Interrogé par Sud Ouest, le délégué syndical FO-Justice Hubert Gratraud a fait part de son indignation après l’événement. « La cause de ce mouvement est incroyable. Tout ça pour une histoire de poulet-frites ! La quarantaine de détenus entendait protester contre l’annulation de cantines de poulet-frites pour des raisons logistiques. » Il oublie que le poulet-frites figure en bonne place parmi les plats préférés des Français.
Avec 700 personnes actuellement détenues au sein de la prison de Gradignan, on ne peut qu’espérer le prompt retour du poulet-frites avant que la situation n’empire.
Sources : Ufap-Unsa Justice/Sud Ouest