Un hôpital de Boston, dans le Massachusetts, ont refusé une greffe du cœur à un patient non-vacciné, relate la BBC ce 26 janvier. Sans greffe, l’homme risque de mourir.
DJ Ferguson, le patient de 31 ans, était en tête de liste des prochaines transplantations cardiaques du Brigham and Women’s Hospital de Boston. Mais il vient d’être retiré de la liste des receveurs parce qu’il n’est plus considéré comme un assez bon candidat. En effet, pour réaliser la greffe, les chirurgiens de l’hôpital exigent que l’homme du Massachusetts soit vacciné. Avant la pandémie, les hôpitaux pouvaient déjà refuser des transplantions selon le mode de vie des patients : le tabagisme, l’alcoolisme et parfois l’obésité pouvaient être des freins à la réception d’un organe, sans oublier qu’il existe beaucoup moins d’organes de donneurs que de patients qui en ont besoin.
Mais la pandémie mondiale a provoqué l’ajout d’un critère de taille dans la décision des hôpitaux, qui doivent estimer si les candidats à la transplantion seraient capables de survivre à une infection par le Covid-19 après une opération aussi importante qu’une greffe, qui affaiblit le système immunitaire des patients. Voilà pourquoi ils jugent qu’un patient non-vacciné est pas aussi susceptible d’y résister. « Après une transplantation, d’un rein, d’un cœur, peu importe, votre système immunitaire est désactivé », explique Arthur Caplan, responsable de l’éthique médicale à l’école de médecine Grossman de l’université de New York. « Une grippe peut vous tuer, un rhume peut vous tuer, et bien sûr le covid peut vous tuer. »
L’hôpital de Boston n’est pas le seul à appliquer cette politique, qui peut sembler cruelle mais illustre les dilemmes cornéliens auxquels sont confrontés les médecins. Les organes sont rares, et les hôpitaux doivent s’assurer du meilleur taux de réussite afin de sauver le plus de patients possible.
Source : BBC