Des chirurgiens de l’université d’Alabama à Birmingham (UAB) ont réussi, pour la première fois, à transplanter avec succès des reins de cochon génétiquement modifié dans le corps d’un homme de 57 ans en état de mort cérébrale, annonçait le New York Times le 20 janvier.
Cette annonce est la dernière d’une série de progrès remarquables dans le domaine de la transplantation d’organes. Plus tôt dans le mois, des chirurgiens de l’université du Maryland avaient réussi la greffe d’un cœur de porc génétiquement modifié à un patient de 57 ans souffrant de problèmes cardiaques. Et en septembre dernier, leurs homologues du NYU Langone Health étaient déjà parvenus à attacher un rein de cochon génétiquement modifié à un individu en état de mort cérébrale, mais il était resté cette fois-là à l’extérieur du corps, tout en fonctionnant normalement.
L’intervention de l’équipe de l’UAB a quant à elle été décrite dans The American Journal of Transplantation – c’est la première fois qu’une transplantation d’un cochon à un humain fait l’objet d’une publication dans un journal médical de référence. D’après les chirurgiens, les reins du cochon ont commencé à fonctionner et produire de l’urine après 23 minutes et ont continué leur travail pendant trois jours, bien qu’un rein en produise plus que l’autre. Les reins du patient avaient été retirés, et aucun signe de rejet notifié.
Le Dr Jayme Locke, qui dirigeait l’opération, s’est réjouie de l’exacte tenue de la procédure et du fait que tout ayant été fait dans les meilleures conditions, cette expérience puisse mener à un premier essai clinique sur des patients vivants qu’elle espère pouvoir lancer avant la fin de l’année. « Notre but n’est pas de réaliser un coup d’éclat, mais de faire avancer la recherche pour nos patients », a expliqué le Dr Locke, directrice du programme de transplantation de rein incompatible de l’UAB. « Quelle belle journée ce sera le jour où je pourrai entrer en clinique en sachant que j’ai un rein pour tous ceux qui attendent de me voir ! »
Source : The New York Times