La gigantesque éruption volcanique sous-marine survenue samedi dernier près des îles Tonga est en train de participer à la formation d’une nouvelle île dans l’océan Pacifique, rapporte Planet.
Une impressionnante éruption volcanique sous-marine a eu lieu dans le Pacifique le 15 janvier. Le royaume de Tonga, qui s’étend sur plus de 170 îles, a ensuite été frappé par un tsunami provoqué par l’onde de choc. L’éruption aurait été entendue jusqu’en Nouvelle-Zélande. Pour le moment, les autorités ne parviennent pas à déterminer l’ampleur des dégâts, mais un événement géologique fascinant est en train de se produire : l’éruption du volcan ajoute de la masse terrestre à une petite île récemment formée. Une nouvelle île est donc en train de naître sous nos yeux.
En 2015, alors que le même volcan sous-marin entrait en éruption, une nouvelle île avait été repérée par la société d’imagerie satellitaire Planet Labs. Les scientifiques étaient persuadés qu’elle s’éroderait en seulement quelques mois, mais sept ans plus tard, le phénomène inverse s’est produit. Suite à l’éruption survenue ce week-end, l’île s’est agrandie. Le mois dernier, une légère éruption avait fait grossir l’île de près de 50 %, d’après les experts. Après son apparition, le Sydney Morning Herald a rapporté que la vie est déjà abondante sur la nouvelle île.
« L’imagerie a capturé la première vue claire de la nouvelle structure de l’île le 2 janvier 2022 », a déclaré Dan Slayback, chercheur au Goddard Space Flight Center de la NASA. « En comparant avec l’imagerie PlanetScope de la mi-décembre, avant le début de l’éruption la plus récente, la surface de l’île semble avoir augmenté de près de 45 % en raison des chutes de cendres. » Maintenant que les scientifiques valident son existence, l’île a été nommée Hunga-Tonga Hunga-Ha’apai, comme le volcan sous-marin qui en est l’origine.
L’explosion massive, visible depuis l’espace, a provoqué des dérèglements climatiques aux quatre coins du monde. 20 personnes ont été évacuées en Nouvelle-Zélande ; en Californie, les rues de Santa Cruz étaient fermées pour inondation et des vagues de plus d’un mètre ont frappé la côte pacifique du Japon. Le Centre d’alerte aux tsunamis pour le Pacifique (PTWC) a précisé à 4 heures, heure française, que la menace de raz-de-marée était « globalement passée » pour les pays riverains de l’océan.
Source : Planet