La NASA a demandé l’aide de 24 théologiens pour déterminer comment les différentes religions du monde réagiraient en cas de contact avec des extraterrestres, révélait le Times le 22 décembre. Le journal anglais tient ses informations d’une source sûre : l’un des prêtres engagés par l’Agence spatiale américaine.
Que fera-t-on le jour du Premier contact ? Cette question, qui passionne les auteurs et cinéastes de science-fiction, est tout à fait concrète aux yeux des astronomes de la NASA. L’agence spatiale a engagé 24 spécialistes de la question religieuse pour participer à un programme du Center for Theological Inquiry (CTI) de l’université de Princeton, dans le New Jersey, auquel la NASA a accordé une subvention d’1,1 million de dollars en 2014.
Parmi eux figure le révérend Andrew Davison, prêtre britannique et théologien de l’université de Cambridge, qui s’est penché sur la question dans un contexte où de plus en plus d’astronomes sont d’avis qu’on ne tardera plus à découvrir une vie extraterrestre. Dans son livre à paraître, Astrobiology and Christian Doctrine, Davison émet l’hypothèse que Dieu ait aussi créé la vie ailleurs dans l’univers, et note que « les personnes non-religieuses semblent surestimer les défis que les personnes religieuses rencontreraient si elles étaient confrontées à des preuves d’une vie extraterrestre ». Il est vrai que le Vatican admet de longue date qu’il n’est pas impossible que la vie existe ailleurs dans l’univers.
Carl Pilcher, ancien directeur de l’Institut d’astrobiologie de la NASA, explique que les théologiens ont été invités à « examiner les implications de l’utilisation des outils de la science de la fin du XXe siècle (et du début du XXIe siècle) à des questions qui sont étudiées par les traditions religieuses depuis des centaines ou des milliers d’années ». Pour sa part, il est d’avis qu’il est « tout simplement inconcevable alors qu’il y a plus de 100 milliards d’étoiles dans cette galaxie, et plus de 100 milliards de galaxies dans l’univers » que la vie n’existe que sur Terre.
Ce n’est pas pour autant qu’on réagira raisonnablement lorsque nous serons en situation de lui serrer la tentacule.
Source : The Times