La doublure d’une veste achetée dans un magasin de vêtements britannique renfermait la « carte d’identité » d’un prisonnier chinois, cousue dans sa doublure, rapportait The Independent le 22 décembre. Des militants appellent à une « profonde remise en question » des marques de textile suite à cette révélation.
La veste est une Brave Soul, une marque appartenant à l’entreprise mancunienne Whispering Smith. La soignante anglaise de 24 ans l’a achetée 49,99 £ sur My Shoe Store, un site de vente en ligne orienté fast fashion. « Ça pourrait être un appel à l’aide d’un travailleur forcé. Je travaille pour le système de santé publique, et la santé des gens m’importe beaucoup », témoigne la jeune femme originaire de Norwich.
Un porte-parole d’Amnesty International précise : « Les entreprises ont la responsabilité de respecter les droits humains lorsqu’elles délocalisent en Chine ou ailleurs dans le monde. Il est fondamental qu’elles s’engagent dans le strict respect des droits humains pour éviter d’impacter négativement les droits des gens dans leur travail, leurs relations professionnelles et leurs chaines de valeurs. Nous ne saurions trop encourager le gouvernement britannique à considérer la possibilité de rendre ce strict respect obligatoire pour les entreprises nationales qui opèrent à l’étranger. »
« Il faut maintenant qu’on se pose les bonnes questions au sujet de Whispering Smith », s’inquiète Labour Behind the Label, un groupe militant pour les conditions de travail dans l’industrie textile. Et de conclure en affirmant que les entreprises doivent s’assurer que leurs vêtements ne « soient pas entachés par l’esclavage moderne ».
Source : The Independent