Certains utilisateurs de Horizon Worlds, la plateforme de réalité virtuelle de Meta (anciennement Facebook), ont déclaré avoir déjà été victimes de harcèlement sexuel et d’agressions dans le métavers, rapportait The Verge le 9 décembre.
Alors qu’en France, 86 % des femmes déclarent avoir été victimes d’une forme d’atteinte ou d’agression sexuelle dans la rue, les utilisateurs du métavers ne sont vraisemblablement pas épargnés par ce phénomène abject. « Le harcèlement sexuel n’est pas une blague sur l’internet ordinaire, mais être dans un environnement en VR ajoute une autre couche qui rend l’événement plus intense », a déclaré une utilisatrice de la bêta dans le groupe officiel Horizon sur Facebook. « Non seulement j’ai été tripotée hier soir, mais il y avait d’autres personnes présentes qui soutenaient ce comportement, ce qui m’a fait me sentir isolée. »
Une situation qualifiée « d’absolument malheureuse » par le vice-président de la plateforme, Vivek Sharma. « C’est quand même un bon retour pour nous parce que je veux rendre la fonctionnalité de blocage extrêmement facile d’utilisation », a-t-il déclaré. En effet, Meta espère faire disparaître ces problèmes grâce à des fonctions de protection simples d’utilisation. Il n’est pour le moment pas prévu d’éduquer, voire de punir ces nouveaux agresseurs virtuels. La société a créé une fonction appelée « Safe Zone », sorte de bulle de protection qui permet à l’utilisateur d’obtenir plus d’espace. Mais cet espace personnel risque du même coup de réduire les possibilités d’interactions sociales entre les utilisateurs.
Ces témoignages au sein d’un monde virtuel montrent que le harcèlement sexuel n’en est pas exclu. Un problème qui risque de freiner l’avancée des métavers dans lesquel les utilisateurs ne sont pas censés être en danger. La seule solution pour le moment est de modifier l’interface utilisateur, avec la « Safe Zone », mais pas sûr que cela soit suffisant pour réellement protéger les utilisateurs.
Source : The Verge