Le Brigham and Women’s Hospital de Boston, aux États-Unis, va effectuer les premiers essais sur l’humain d’un vaccin en spray nasal contre la maladie d’Alzheimer, indiquait Business Insider le 24 novembre.
Depuis plus de vingt ans, des essais de traitements et de médicaments sont réalisés pour lutter contre la maladie d’Alzheimer. En France, 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année et près d’un million de personnes seraient touchées par la maladie. Pourtant, certaines grandes industries pharmaceutiques ont littéralement jeté l’éponge dans cet objectif commun de développer des traitements contre Alzheimer. Les seuls traitements viables actuellement permettent d’atténuer les symptômes de la maladie, tels que les pertes de mémoire, l’insomnie, la perte du langage ou des capacités de raisonnement, pendant une courte durée. Mais des essais concluants effectués à Boston pourraient relancer la recherche.
La semaine dernière, le Brigham and Women’s Hospital de Boston a annoncé la mise en place du premier essai sur l’humain d’un vaccin en spray nasal conçu pour prévenir ou ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. L’essai se portera sur 16 personnes âgées de 60 à 85 ans présentant des symptômes de la maladie ; deux doses du vaccin leur seront administrées à une semaine d’intervalle. Le vaccin a été mis au point après des décennies de recherches postulant que la stimulation du système immunitaire pourrait éliminer les plaques bêta-amyloïdes dans le cerveau, caractéristiques d’Alzheimer. L’accumulation de ces plaques au niveau des cellules nerveuses perturbe la capacité de raisonnement et la mémoire d’un individu.
Le vaccin injecte un médicament appelé Protollin dans le conduit nasal, qui permet ensuite aux cellules immunitaires d’éliminer les plaques néfastes. D’après Jeffrey Cummings, neurologue à l’université du Nevada à Las Vegas, le concept n’est pas nouveau, mais il est très prometteur. « L’idée d’activer les cellules immunitaires devient de plus en plus centrale dans l’idée de traiter la maladie d’Alzheimer », a-t-il déclaré. Pour le professeur, un spray nasal semble plus efficace qu’une perfusion ou un inhalateur. Les résultats de l’essai seront capitaux dans la compréhension de la maladie et dans la manière de la traiter, mais les chercheurs doivent d’abord démontrer que le vaccin n’est pas dangereux pour l’humain.
La semaine dernière, une équipe de chercheurs britanniques et allemands a réussi à mettre au point un traitement expérimental contre la maladie d’Alzheimer qui a permis de restaurer la mémoire de souris. Le traitement pourrait également mener à un vaccin. « J’ai l’impression que nous avons franchi un cap », a déclaré Jeffrey Cummings, se félicitant des prouesses médicales dans la lutte contre la maladie.
Source : Business Insider