Dans une interview accordée au magazine Science Focus de la BBC le 19 novembre, un astrobiologiste de l’université de Cambridge a déclaré que l’univers pourrait être rempli d’êtres humains.
Simon Conway Morris, un paléobiologiste évolutionniste du département des sciences de la Terre de l’université de Cambridge, a déclaré que les scientifiques peuvent « affirmer avec une confiance raisonnable » qu’une évolution humanoïde s’est produite dans d’autres endroits de l’univers. Selon lui, une théorie de l’évolution convergente serait applicable dans l’univers, car « les effets aléatoires finissent par s’annuler de sorte que l’évolution converge, tendant à produire des organismes similaires dans tout environnement donné ». En effet, la faculté de voler « a évolué indépendamment sur Terre au moins quatre fois – chez les oiseaux, les chauves-souris, les insectes et les ptérosaures ». Alors pourquoi pas dans tout l’univers ?
L’évolution étant une loi de la nature, elle pourrait donc fonctionner de la même manière sur d’autres planètes que la Terre. Arik Kershenbaum, un zoologiste de l’université de Cambridge, partage cet avis et a écrit un livre entier sur l’évolution extraterrestre. « Parce que l’évolution est le mécanisme explicatif de la vie partout, alors les principes que nous découvrons sur Terre devraient être applicables dans le reste de l’univers », explique le zoologiste au magazine Quanta. D’après lui, les possibles espèces extraterrestres partageraient les mêmes intérêts culturels que nous et, même dotés d’une technologie supérieure, elles auraient « évolué à partir d’une espèce pré-technologique » comme les humains. « Une civilisation extraterrestre pré-technologique pourrait chanter, danser et raconter des histoires tout comme la civilisation humaine pré-technologique, car cela sert le même objectif. »
Avec cette théorie de « l’évolution convergente », les scientifiques imaginent des formes de vie humanoïdes relativement proches de notre espèce, loin des idées d’extraterrestres non-humanoïdes. Si ces théories sont fondées, il est possible qu’au même moment, dans une galaxie très, très lointaine, des êtres se demandent s’ils sont seuls dans l’univers.
Source : Science Focus