Des traces de vie ont été retrouvées dans un rubis datant de plus de 2,5 milliards d’années par des géologues de l’université de Waterloo, nous apprenait le site de l’université le 22 octobre. La pierre précieuse contient du graphite constitué par les restes d’anciens micro-organismes, d’après l’étude des chercheurs.
Au sud-ouest du Groenland se trouve un des gisements de rubis les plus vieux du monde. Chris Yakymchuk et son équipe essaient de déterminer l’âge et l’origine des rubis locaux, découverts dans les terres qui s’étendent à l’est de Maniitsoq, la sixième ville groenlandaise. Les rubis analysés par les géologues apparaissent dans une fine couche de schistes coincés entre des plaques de roche. L’analyse de la composition chimique des schistes a permis aux chercheurs de déterminer l’âge des rubis, soit plus de 2,5 milliards d’années.
L’un des rubis du site a attiré tout particulièrement l’attention de Chris Yakymchuk et son équipe : il comprenait du graphite, un minéral friable constitué de carbone pur semblable à celui des crayons. « Le graphite présent dans ce rubis est vraiment unique. C’est la première fois que nous voyons des preuves de vie ancienne dans des roches contenant du rubis », s’émerveille Yakymchuk dans une interview à Waterloo News. En effet, l’analyse du graphite a révélé que les atomes de carbone présent dans le minéral étaient des molécules organiques d’anciens microorganismes, soit des traces de vie.
Cette découverte a permis aux géologues d’en apprendre davantage sur l’origine et l’âge des rubis groenlandais. L’origine des traces de vies présentes dans la pierre précieuse reste pour le moment un mystère.
Source : Université de Waterloo