Une équipe internationale d’astronomes a détecté 1652 signaux radio provenant d’une source cosmique mystérieuse, dans une galaxie lointaine, indiquait Vice le 14 octobre. Selon une étude publiée dans la revue Nature, la source non-identifiée a émis ces signaux en seulement 47 jours.
L’univers semble contenir toujours plus de mystères à élucider. Les sursauts radio rapides (fast radio bursts, FRB) sont un des phénomènes cosmiques les plus intrigants pour nos astrophysiciens. En 2007, les premiers signaux sont détectés et depuis, ils laissent les scientifiques perplexes face à leurs sources. Le FRB 121102, observé pour la première fois en 2012, a impressionné le monde de l’astronomie. Une équipe internationale d’astronomes a enregistré, durant 47 jours, 1652 sursauts radio provenant de cette source inconnue. Les observations ont été réalisées en Chine, entre le 29 août et le 29 octobre 2019, grâce au radiotélescope sphérique à ouverture de cinq cents mètres (FAST). Auparavant, le nombre de sursauts signalés par cette source n’était que de 349.
Bing Zhang, professeur de physique et d’astronomie à l’université du Nevada à Las Vegas, et co-auteur de l’étude, explique qu’ « il s’agit du plus grand échantillon de sursauts provenant d’une source de FRB collecté à ce jour ». Aucun signe de périodicité n’a, par ailleurs, été trouvé, ce qui exclut l’hypothèse d’une source unique en rotation comme un pulsar. « Il se pourrait qu’il y ait plus d’un mécanisme permettant de générer des FRB à partir d’une seule source, même si des observations d’un plus grand nombre de sources répétitives sont nécessaires pour le confirmer », écrit Zhang. Selon le professeur, « les sursauts sont probablement produits à partir des magnétosphères des magnétars », un genre rare d’étoiles à neutrons, des objets cosmiques nés de l’effondrement d’une étoile.
FRB 121102 est la première source de signaux radio répétitive jamais détectée. Elle proviendrait d’une galaxie naine, dans une partie de l’espace située à trois milliards d’années-lumière de notre planète. Même si la source reste un mystère pour les astronomes, cette découverte va leur permettre d’obtenir des résultats concluants.
Source : Vice