Le directeur général du géant du tabac Philip Morris International (PMI) a demandé au gouvernement britannique d’interdire la cigarette au cours des dix prochaines années, rapportait le Sunday Telegraph ce 24 juillet.
Avec des marques de cigarettes telles que Marlboro, Chesterfield et L&M, Philip Morris International est l’une des plus grandes entreprises de tabac au monde. En témoigne le chiffre d’affaires réalisé par le groupe en 2020, qui avoisine les 30 milliards de dollars. Malgré ce succès colossal, le PDG Jacek Olczak fait désormais du pressing pour que son entreprise arrête la vente de cigarettes. Pour lui, elles devraient être traitées comme les voitures à essence, dont la vente doit être interdite à partir de 2030.
Jacek Olczak a déclaré que l’entreprise, pourrait « voir le monde sans cigarettes… et en vérité, plus tôt ce sera le cas, mieux ce sera pour tout le monde ». Il ajoute, que le « premier choix des consommateurs doit être d’arrêter de fumer. Mais s’ils ne le font pas, le deuxième meilleur choix est de les laisser passer à de meilleures alternatives ». Si Philip Morris veut arrêter la vente des cigarettes conventionnelles, c’est justement parce qu’elle mise gros sur ces alternatives.
Philip Morris investit déjà massivement dans les alternatives à la nicotine, en premier lieu dans IQOS, un appareil qui chauffe le tabac mais ne le brûle pas. C’est ainsi que le groupe souhaite établir un image d’ « entreprise de santé et de bien-être », avec l’intention de « désenfumer le monde » et de supprimer progressivement les cigarettes conventionnelles. Un coup de communication pour le moins surprenant.
Suite à ces déclarations, des militant.e.s antitabac accusent Philip Morris d’hypocrisie car selon eux.elles, les fabricants de tabac tentent de se positionner comme des acteurs de la solution pour un monde sans tabac, tout en essayant de vendre et de promouvoir les cigarettes sous une autre forme.
Source : The Sunday Telegraph