Dans les paysages arides de l’est du Soudan, des archéologues ont été surpris de découvrir des milliers de tombes formant d’immenses motifs ressemblant à des galaxies, constitués sur plusieurs générations. Alors que la région restait relativement inexplorée jusqu’ici, les scientifiques ont eu recours à des technologies inédites pour faire leur découverte, relatait Vice le 7 juillet.
Une équipe de chercheurs dirigée par Stefano Costanzo, doctorant en archéologie à l’université de Naples, a découvert plus de 10 000 monuments funéraires dans une zone d’environ 2 500 kilomètres carrés. La zone était déjà connue pour abriter des sépultures islamiques, les « qubbas », mais les archéologues n’auraient pas imaginé y faire une découverte aussi stupéfiante. Leur étude révèle que c’est une innovation jamais utilisée auparavant qui a permis cette trouvaille : un outil de statistiques spatiales initialement mis au point pour les astrophysiciens.
« C’était une véritable découverte, car je pensais trouver au mieux un millier de monuments, et finalement je me suis retrouvé avec 10 000 sépultures », déclare Costanzo. « C’est tout simplement incroyable, de mon point de vue. Je ne m’attendais pas à ça. » Les chercheurs ont été frappés non seulement par la richesse des tombes trouvées dans la région, mais aussi par leur répartition fascinante dans le paysage, qui ne correspond pas à une analyse topologique traditionnelle.
Afin d’obtenir ces résultats, Costanzo a d’abord examiné la zone sélectionnée, une région très peu peuplée, en utilisant des images satellite libres d’accès. Puis l’équipe a utilisé l’outil cosmologique connu sous le nom de « processus de Neyman-Scott », afin d’examiner plus attentivement les motifs spatiaux qu’ils pensaient avoir repérés. C’est ainsi qu’ils ont découvert des grappes de tombes, reliées à des sites parents s’apparentant à des centres galactiques. L’équipe suppose que les sites centraux sont des tombes plus anciennes avec une importance culturelle plus importante. Les tombes plus jeunes rayonnent autour d’eux, comme les étoiles dans un disque galactique.
Une découverte absolument fascinante qui mérite, aux yeux de Stefano Costanzo, que le site soit classé au patrimoine mondial. Une telle avancée permettrait non seulement d’amplifier les recherches des scientifiques dans la région, mais aussi de la protéger contre les éventuels pilleurs de tombes et autres chasseurs de trésors, qui menacent d’en détruire les secrets.
Source : Vice