Les diables de Tasmanie, une espèce de marsupiaux menacée qui vit principalement sur l’île australienne à laquelle elle doit son nom, menacent à présent une autre espèce. On apprend qu’une partie d’entre eux sont responsables du massacre de milliers de pingouins sur une toute petite île australienne, révélait BBC News le 21 juin. Les marsupiaux y avaient été introduits pour leur conservation.

L’île Maria, une île de 116 kilomètres carrés située à l’est de la Tasmanie, abritait il y a une dizaine d’années 3 000 couples reproducteurs de petits pingouins. Destiné à sauvegarder les effectifs de diables de Tasmanie en créant une population géographiquement isolée et à l’écart d’une maladie mortelle pour les diables, le projet a finalement pris une tournure tragique et inattendue.

En effet, alors que la population de petits pingouins avait diminué depuis l’introduction des diables de Tasmanie en 2012, une enquête plus récente menée par le département des parcs nationaux a montré que les pingouins avaient complètement disparu de l’île. De leur côté, les diables de Tasmanie ont pu proliférer et prospérer. Alors qu’il n’étaient que 28 à avoir été relâchés sur l’île Maria en 2012, leur population était passée à une centaine d’animaux en 2016.

Le Dr Eric Woehler, responsable de BirdLife Tasmania, a déclaré que la perte de l’avifaune était un résultat triste mais peu surprenant. « Chaque fois que les humains ont introduit délibérément ou accidentellement des mammifères sur des îles océaniques, il y a toujours eu le même résultat… un impact catastrophique sur une ou plusieurs espèces d’oiseaux », a-t-il déclaré. « Perdre 3 000 couples de pingouins sur une île qui est un parc national et qui devrait être un refuge pour cette espèce est un coup dur. »

Source : BBC News