Les tardigrades font partie des animaux capables de survivre dans les plus extrêmes conditions. Ils s’adaptent quelle que soit la température, de -272 à +150 degrés Celsius, et peuvent également évoluer dans le vide spatial. Afin de tester les limites de leur résistance, des chercheur.euse.s de l’université du Kent ont mené une étude pour le moins surprenante : ils ont tiré ces pauvres tardigrades à grande vitesse avec un pistolet, rapportait le magazine Science le 18 mai.
Les tardigrades sont des invertébrés microscopiques également connus sous le nom d’oursons d’eau. Ils sont présents partout dans le monde, à la fois sur terre comme dans l’eau. Il faut dire qu’ils peuvent survivre à des conditions insensées. Au besoin, ils peuvent se déshydrater, reconfigurer leur corps et le mettre en pause pendant des années. Mais en 2019, lorsqu’une sonde transportant des spécimens s’est écrasée sur la Lune, une nouvelle question s’est posée. Les tardigrades sont-ils morts lors de l’impact ou ont-ils survécu sur notre satellite ?
À l’aide d’un pistolet à gaz léger, les scientifiques ont donc propulsé des tardigrades à des vitesses spectaculaires allant de 0,556 à 1 km par seconde. Résultats, les cobayes ont survécu jusqu’à une vitesse d’impact de 825 mètres par seconde. Ils ont cependant mis plus de temps à se rétablir, probablement à cause de dommages internes. Mais dans les tirs plus rapides, seuls des fragments de tardigrades ont pu être récupérés.
D’après les données, une partie des tardigrades pourrait donc être toujours en vie sur la surface de la Lune ! Mais l’étude a des implications bien plus grandes. Elle permet en effet d’envisager d’autres endroits du système solaire dans lesquels ces animaux pourraient avoir survécu. Les chercheur.euse.s vont cependant poursuivre l’observation des cobayes afin de mesurer les conséquences d’un tel choc à long terme.
Source : Science