35 ans après le terrible accident qui a provoqué la destruction de la centrale nucléaire de Tchernobyl, des scientifiques ont découvert que des réactions nucléaires potentiellement dangereuses continuent de se produire à l’intérieur, rapportait Science Magazine le 5 mai.
Suite à l’accident de 1986, des morceaux d’uranium sont restés enfouis sous les ruines de la centrale. Et depuis peu, ils ont recommencé à s’embraser, provoquant à nouveau un phénomène de fission nucléaire. Et l’intensité de la réaction semble augmenter, d’après l’Institut pour les problèmes de sûreté des centrales nucléaires (ISPNPP) de Kiev.
Heureusement, cette progression se produit à un rythme lent. Cela devrait donner quelques années aux autorités pour déterminer si un nouvel accident peut survenir, et comment l’éviter. « Il y a de nombreuses incertitudes », a déclaré Maxim Saveliev, responsable de l’ISPNPP. « Mais nous ne pouvons pas exclure la possibilité [d’un] accident. C’est comme la braise d’un barbecue », a pour sa part expliqué Neil Hyatt, chimiste nucléaire à l’université de Sheffield, à propos des matériaux enfouis sous la centrale.
S’ils doivent en effet intervenir, les responsables vont tout d’abord devoir atteindre l’uranium radioactif. Le plus gros problème est qu’il est actuellement enfoui sous une énorme dalle de béton. De plus, il provoque encore des niveaux dangereux de radioactivité. Cela rend la lutte contre ce problème particulièrement difficile, et pourrait empêcher les spécialistes de trouver une réponse viable.
Source : Science Magazine