Les restes d’un enfant décédé il y a environ 78 000 ans viennent d’être découverts dans une grotte au Kenya. D’après une récente étude, il s’agit de la plus ancienne sépulture humaine connue en Afrique, rapportait Vice le 5 mai.
Le squelette de l’enfant a été retrouvé en 2017 lors d’une fouille de Panga ya Saidi, un site archéologique du sud-est du Kenya. D’après les récentes analyses, il avait seulement 3 ans au moment de son décès. Il a été surnommé « Mtoto », d’après le mot swahili pour « enfant ». Mais la particularité de la découverte réside dans la façon dont le corps était disposé.
Le corps de Mtoto a été délibérément déposé dans une fosse creusée par sa communauté. La sépulture a ensuite été recouverte de terre provenant d’ailleurs, comme le montrent les sédiments retrouvés avec le corps. De plus, la position des os a immédiatement interpellé les chercheur.euse.s. Il était soigneusement emballé, preuve de l’attention portée au défunt.
« L’enterrement [de Panga ya Saidi] montre que l’inhumation des morts est une pratique partagée par les populations vivant en Afrique et en dehors de l’Afrique au cours de la dernière période interglaciaire », a conclu María Martinón-Torres, auteure principale de l’étude.
D’après les chercheur.euse.s, Mtoto est donc le premier Homo sapiens connu à avoir été enterré intentionnellement sur le continent africain. La découverte est d’autant plus précieuse qu’elle permet de combler un vide dans nos connaissances des traditions mortuaires à cette période.
Source : Vice