Au cours de son dernier survol de Vénus, la sonde américaine Parker s’est approchée si près qu’elle a pénétré l’atmosphère de la planète. Et au milieu des données récoltées, les scientifiques ont détecté un signal radio inattendu. D’après leur étude, ce dernier pourrait même permettre de déterminer comment Vénus s’est transformée en une boule de gaz chauds tourbillonnante, révélait la NASA le 3 mai.
Malgré sa taille et sa structure similaires à celles de la Terre, nous savons encore très peu de choses sur Vénus. En effet, son environnement hostile la rend extrêmement difficile à étudier. Chaque information rapportée est donc extrêmement intéressante. Aussi, quand un des instruments scientifiques, appelé FIELDS, a capté sept minutes de signaux radio naturels, c’est une vraie mine de données qu’il a rapporté.
Les chercheur.euse.s ont alors comparé les émissions captées l’été dernier aux données existantes. Des relevés de la NASA datant de presque 30 ans étaient déjà disponibles grâce à la sonde Pioneer Venus Orbiter. Et la conclusion est surprenante : la haute atmosphère de Vénus change de taille en fonction du cycle solaire. Ce cycle, qui dure 11 ans, voit les émissions solaires varier en intensité jusqu’à l’inversion de ses pôles magnétiques. Lorsque les émissions faiblissent, l’ionosphère de Vénus s’affine, et inversement.
« Puisque plusieurs missions confirment le même résultat, l’une après l’autre, cela vous donne une grande confiance dans la véracité du phénomène d’amincissement », a déclaré Robin Ramstad, coauteur de l’étude et chercheur au Laboratoire de physique atmosphérique et spatiale de l’université du Colorado.
De telles émissions radios ne sont d’ailleurs pas rares. En effet, l’orbiteur Galileo avait détecté des signaux similaires en survolant les lunes de Jupiter en 2003. De son côté, la sonde Parker va poursuivre sa route et tenter de se rapprocher du Soleil.
Source : NASA