Deux nouveaux articles scientifiques font la lumière sur les séquelles de l’accident nucléaire de Tchernobyl, survenu il y a plus de 30 ans. Une des études pourrait aider à expliquer pourquoi les survivants sont plus susceptibles de développer un cancer de la thyroïde. Mais la seconde, très étonnante, prouve que ces derniers n’ont pas transmis de mutations dangereuses à leurs enfants, rapporte BBC News ce 23 avril.
La première étude a mobilisé près de 400 survivants en Ukraine, qui avaient développé un cancer de la thyroïde. En les comparant à des cas plus récents, les chercheur.euse.s ont découvert des différences dans leur ADN. En effet, le leur était plus endommagé que la moyenne. Un cas sur quatre dans la région pourrait donc avoir été causé par ces mutations.
L’autre étude a analysé la génétique des enfants nés de survivants de Tchernobyl. Ils ont spécifiquement recherché des mutations de la lignée germinale, qui peuvent être transmises à la progéniture. Mais par rapport aux enfants nés de parents non exposés, les chercheurs n’ont trouvé aucune augmentation de ces mutations chez les enfants de survivants.
« Nous considérons ces résultats comme très rassurants pour les personnes qui vivaient à Fukushima au moment de l’accident en 2011 », a déclaré l’auteur de l’étude Stephen Chanock, directeur de la Division d’épidémiologie et de génétique du cancer de l’Institut national du cancer aux États-Unis. « On sait que les doses de rayonnement au Japon ont été inférieures à celles enregistrées à Tchernobyl. »
L’accident de Tchernobyl est toujours considéré comme l’une des pires catastrophes nucléaires de l’histoire. Sa destruction avait provoqué des incendies massifs et rejeté une importante quantité de matières radioactives dans l’air et l’environnement. Dans les mois qui ont suivi, plus de 8 millions de personnes ont été exposées aux rayonnements.
Source : Eurekalert