Un système développé permet la surveillance des biomarqueurs sanguins liés aux troubles de l’humeur. À partir d’un simple test sanguin, il permet de détecter la dépression et le trouble bipolaire. D’après une récente étude, il pourrait même conduire à de nouvelles façons de traiter ces maladies, rapportait Neuroscience News le 8 avril.
Alors que la dépression est connue depuis des siècles et affecte des centaines de millions de personnes dans le monde, elle reste toujours difficile à détecter. Le diagnostic traditionnel dépend toujours des évaluations cliniques effectuées par des spécialistes. Jusqu’à présent, les tests sanguins étaient utilisés pour éclairer ces évaluations de santé.
Mais d’après les chercheur.euse.s de l’université de l’Indiana, ils pourraient diagnostiquer objectivement et indépendamment la maladie elle-même. Pour cela, les scientifiques ont identifié 26 biomarqueurs dans le sang des patients. Il s’agit d’indicateurs naturels, mesurables, et tous liés aux troubles de l’humeur. Il pourrait permettre de détecter par exemple la dépression, le trouble bipolaire ou la manie.
« Les biomarqueurs sanguins sont en train de devenir des outils importants dans les troubles où l’auto-évaluation subjective d’un individu ou l’impression clinique d’un professionnel de la santé ne sont pas toujours fiables », a déclaré le psychiatre et neuroscientifique Alexander Niculescu, auteur principal de l’étude. « Ces analyses de sang peuvent ouvrir la porte à une correspondance précise et personnalisée avec les médicaments et à un suivi objectif de la réponse au traitement. »
Selon les chercheurs, leur approche peut même aider à mettre en évidence de nouveaux traitements. En effet, elle permet de comprendre sur quels facteurs la maladie nous impacte. Il devient donc possible de créer des médicaments spécifiques pour traiter au mieux ses effets. L’étude a déjà révélé que plusieurs substances naturelles pourraient être efficaces. Mais des tests complémentaires sont nécessaires avant une possible utilisation.
Source : Neuroscience News